William Leavitt

Rétrospective


Curated by  

Lionel Bovier and Julien Fronsacq

October 10, 2017 - January 28, 2018

MAMCO, Geneva, Switzerland

www.mamco.ch

William LeavittSpectral Analysis, 1977, Chromogenic color print,  42,9 x 154,6 cm
Collection William Leavitt, Los Angeles (CA)

Le MAMCO consacre cet automne une première rétrospective européenne à l’artiste William Leavitt (né en 1941, Washington), figure historique de la scène de Los Angeles. Déployée sur l’entièreté du premier étage, cette exposition réunit des oeuvres échelonnées entre 1970 et aujourd’hui. 

Evoluant dans le même milieu artistique californien qu’Allen Ruppersberg, Guy de Cointet et Bas Jan Ader – avec lequel il édite notamment la revue Landslide présentée au troisième étage du musée (dans la partie « bureau » de l’Appartement) –, Leavitt développe un travail singulier qui participe, d’une part, à l’art conceptuel (dont des représentants importants, tels que Douglas Huebler, sont basés à Los Angeles), et le mouvement du « Narrative Art » qui émerge au début des années 1970. 

L’exposition réunit des oeuvres historiques, installations ou compositions photographiques, dont beaucoup n’ont encore jamais été présentées en Europe, des peintures et des dessins des années 1980-1990, ainsi que d’importantes installations récentes. Le projet est organisé de façon à respecter le développement chronologique du travail tout en insistant sur des résonances thématiques allant de la science-fiction à la notion de décor. Il permet de prendre la mesure de la démarche de William Leavitt, de replacer sa contribution dans les décennies qu’il traverse et d’évaluer les échos qu’elle continue d’avoir auprès de beaucoup d’artistes de générations postérieures. 

A travers ses installations, dessins et peintures, pièces de théâtre et performances sonores, Leavitt revient en effet sur la production de l’imaginaire occidental qu’impose, depuis l’après-guerre, « l’usine hollywoodienne ». Par sélection d’éléments de décor, isolation et recombinaison de fragments issus d’une culture quotidienne qui cache souvent un ordre social et politique conservateur, l’artiste retourne les représentations comme un gant : il les rend visibles comme autant de cadres conceptuels dans lesquels les histoires (celles de la fiction comme celles de notre vie), viennent s’inscrire. 

L’exposition bénéficie du soutien de la Fondation du Jubilé de la Mobilière Suisse Société Coopérative et du concours de la galerie Greene Naftali de New York.