VERS DES HORIZONS INCONNUS, 2023

October 8 - 25, 2023

Parvis de l’Institut de France, Paris

Sheila Hicks, VERS DES HORIZONS INCONNUS, 2023 Installation view Parvis de l'Institut de France, Paris. Photo by Claire Dorn.
Courtesy of the artist, galerie frank elbaz, Meyer Riegger and Galleria Massimo Minini

galerie frank elbaz, galleria Massimo Minini, and Meyer Riegger are pleased to present an outdoor installation by Sheila Hicks at the Parvis de l’Institut de France during Paris + by Art Basel.

The concept of infinity embodies the column erected by Sheila Hicks on the square in front of the Institut de France.
Infinity, as a limit, is as indefinable as it is unattainable: infinity as a way of approaching the sky, infinity as a promise of unexpected discoveries and of exploring the unknown.

Just like Constantin Brancusi's Endless Column (1938), the verticality of Sheila Hicks’ sculpture imposingly challenges space by seemingly pushing its boundaries, as if to “burst through the ceiling”—as if to directly ascend upward in the hopes of reaching an indefinable beyond.
The fibers, made up of mineral pigments from Turkey combined with acrylic, once twisted, constitute threads that build the ensemble. Through a process of added material (rather than subtracted, as often in the case in sculpture)—which also verges on the idea of advancing towards infinity—the column mixes a variety of colors, conferring on the whole an alternating character, depending on the 360-degree rotation.
In doing so, the work evolves and changes, delivering images and perceptions which also seem to be infinite.

-Frédéric Bonnet


Sheila Hicks, VERS DES HORIZONS INCONNUS, 2023 Installation view Parvis de l'Institut de France, Paris. Photo by Claire Dorn.
Courtesy of the artist, galerie frank elbaz, Meyer Riegger and Galleria Massimo Minin

L’infini, c’est la notion qui constitue l’essence de la colonne érigée par Sheila Hicks sur le parvis de l’Institut de France.

L’infini comme limite aussi indéfinissable qu’inatteignable, l’infini comme une manière d’aller tutoyer le ciel, l’infini comme promesse de découvertes inattendues et d’aller arpenter l’inconnu.

Tout comme la Colonne sans fin (1938) de Constantin Brancusi, la sculpture de Sheila Hicks s’impose dans une verticalité qui vient défier l’espace en semblant en repousser les frontières, en faisant mine d’aller « crever le plafond », comme s’il s’agissait de s’élancer en un mouvement ascensionnel direct afin d’espérer atteindre un au-delà indéfinissable.

Ce sont des pigments minéraux venus de Turquie qui, associés à de l’acrylique, permettent de constituer la fibre qui elle-même, une fois torsadée, donne naissance à des fils venant édifier l’ensemble. À travers un processus d’addition de la matière – et non de soustraction comme souvent dans la sculpture –, qui de même confine à l’idée d’avancer vers l’infini, la colonne mêle une variété de coloris conférant au tout un caractère changeant, en fonction de la rotation à 360 degrés qui s’opère.

Ce faisant, l’œuvre devient évolutive et changeante, délivrant des images et des perceptions qui elles aussi semblent devoir être infinies.


-Frédéric Bonnet

Sheila Hicks (née en 1934 à Hastings, USA ; vit et travaille à Paris depuis 1964)

Depuis la fin des années 1950, Sheila Hicks produit une oeuvre inclassable : nouer, envelopper, plier, tordre, empiler, la laine, le lin ou le coton, voilà quelques-uns des gestes et matières avec lesquels elle remet en cause les catégories artistiques et leurs hiérarchies convenues. Élève de Josef Albers à Yale, Sheila Hicks est l’héritière tout à la fois d’un esprit moderniste pour lequel les distinctions entre Bel Art, design et décoration ne sont plus essentielles et de pratiques textiles inspirées de l’Amérique précolombienne.

Si Sheila Hicks a choisi le textile, c’est que, du vêtement au support de la noble peinture, en passant par le mobilier et la décoration, il est l’un des matériaux que la vie, au gré d’expériences fort diverses, met constamment sur notre chemin. Il permet aussi aux oeuvres de rester vivantes, de prendre des formes différentes à chaque présentation. Ductile, tactile, le travail de Sheila Hicks occupe une place singulière dans l’art de notre temps. Il marie formes typiques du modernisme et traditions non occidentales, jeu des couleurs et désir de garder les oeuvres ouvertes, susceptibles de nouvelles actualisations à chaque présentation.


Sheila Hicks (born in 1934 in Hastings, USA; lives and works in Paris since the 1960’s)

Since the late 1950s, Sheila Hicks has been producing work exceptionally difficult to categorise. Knotting, wrapping, folding, twisting and stacking wool, linen and cotton: these are only some of the techniques and materials that have seen her undermine conventional artistic categories and their hierarchical relationships. A pupil of Josef Albers at Yale, Sheila Hicks is the heir to both a Modernist spirit that holds the distinctions between fine art, decoration and design to be unimportant and a textile practice that has its roots in pre-Columbian America.

If Sheila Hicks chose textiles, it is because from clothes to furniture, interior decoration and on to the canvas that undergirds the high art of painting, these are materials that life constantly puts in our way, in a vast variety of contexts. It also allows works to remain alive, taking different forms each time they are shown. Ductile and tactile, Hicks’s work occupies a singular place in the art of our time. It combines forms typical of modernism with non-Western traditions, the play of colour, and a concern to maintain the vital openness of the work.

Sheila Hicks, VERS DES HORIZONS INCONNUS, 2023 Installation view Légendes botaniques Photo by Itaka Martignoni
Courtesy of the artist and galerie frank elbaz