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Ketuta Alexi-Meskhishvili, mother ,feelings ,cognac, installation view,
galerie frank elbaz, Paris, 2019
Photos: Claire Dorn

mother, feelings, cognac.
it’s that occurrence of unstable boundaries between things you experience, as if you’re on a beach with the same temperature as the sea.
photographs are softening, losing their frames in relation to the infinite amount of them generated daily, like a never ending morning never reaching the afternoon or the day after. like alcohol free beer, CBD hummus.
whether it’s decaf, mustard ice cream or breastfeeding your outlines are thawing, as though you’re napping on an edgeless sofa which may be the floor after all but it’s uncertain, like asphalt in the August heat, you’re sleepwalking without sleep in a fog of blue and pink, which is really too sour or too sweet.

—Ketuta Alexi-Meskhishvili and Elene Abashidze

mother, feelings, cognac.
c’est l’un de ces moments où l’on fait l’expérience de frontières instables entre les choses, comme quand on est sur la plage à la même température que la mer.
les photographies se délavent, perdent de leur cadre à cause de la quantité infinie qui en est produite chaque jour. comme une matinée sans fin qui n’atteint jamais l’après-midi ou le lendemain. comme de la bière sans alcool, de l’houmous au CBD.
que ce soit le déca, la glace à la moutarde ou l’allaitement, les contours s’amenuisent comme si l’on faisait la sieste sur un canapé sans rebords qui pourrait bien être le sol mais ce n’est pas certain, comme l’asphalte dans la chaleur du mois d’aout, on est somnambule sans être endormi dans une brume de bleu et de rose, qui est en réalité trop amer ou trop sucré.

—Ketuta Alexi-Meskhishvili et Elene Abashidze